Créée en avril 1945, sous le nom ‘Société des produits Jicey’ par Jean Caillas, l’activité de la société était à l’époque principalement orientée vers la fabrication de joints d’étanchéité statique, notamment l’Alliplastic, matériau métallique stratifié souple destiné aux joints de culasse.
Rapidement Jicey s’est tournée vers la compétition automobile, pour promouvoir ses brevets et ses solutions techniques innovantes, avec une Formule 1 conçue dans ses ateliers.
Puis à la fin des années 50, Jicey aura été constructeur de runabouts avec l’Espadon puis motoriste jusqu’en 1975 avec sa filiale JRD (Jicey Racing Development).
à la fin de la période de la formule 3000 (moteur 1000cm3), Jean Caillas se penche sur le cas du moteur de la Renault 12 Gordini qu’il remodela le moteur de fond en comble pendant 4 mois durant l’hiver 1970/1971. Claude Henault, l’un des responsables du centre de recherches Renault, le testa sur un banc d’essai et obtint 115 chevaux à son grand étonnement. Dans le petit monde du sport automobile, la nouvelle fit rapidement le tour et de nombreuses écuries firent savoir qu’elles étaient très intéressées par l’achat de ce moteur. Jean Caillas qui n’avait fait cette étude qu’à titre de loisir sans envisager une quelconque suite commerciale, comprit qu’un marché s’était formé et créa JRD, Jicey Racing Development, une filiale de la société Jicey qui s’installa à Thiverval.
Pendant la première année, JRD a formé près de la moitié du plateau de la production des moteurs 1600 F3.
Parmis les nombreuses évolution de JRD, la société prépara par exemple un moteur pour la voiture de Moynet, ministre des sports de l’époque, permettant de remporter aux 24 heures du Mans la catégorie deux litres avec un équipage féminin mené par Michèle Mouton. Lors des premières années du Paris-Dakar, toutes les 4×4 Niva de l’écurie Lada Poch ont été propulsées par des moteurs 2,2 litres JRD. Le palmarès JRD est impressionnant mais l’immense succès de JRD s’arrêta net une nuit d’octobre 1975 avec l’incendie criminel de l’usine JRD.
Aujourd’hui, c’est chez MRM (Mallier Racing Motor) que Michel Mallier surnommé par de nombreux passionnés “Le préparateur aux doigts d’or“ qu’on retrouve l’un de ces moteurs JRD monté sur une F3. L’équipe MRM a restauré cette F3 Martini Mk7 de 1971 équipée d’un bloc JRD 1600cm3 selon les règle de l’art.
Trois vidéos passion a regarder avec attention…
https://youtu.be/2Y_Xp8rx1xY
https://youtu.be/mdW6fMTKSBY